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La First Lady a fait une apparition plus que remarquée au Congrès, pour le discours sur l'état de l'Union, après un moment de retrait, à la suite des révélations du Wall Street Journal. Mais la femme blessée a su triompher notamment avec un choix stylistique pour le moins symbolique. Explications.

Un look immaculé qui dénote au milieu des costumes sombres de ceux qui l'accueillent au Congrès. Melania Trump a soigné son apparition lors du premier discours sur l'état de l'Union de son mari ce mardi 30 janvier. Mari qui vient d'être accusé d'avoir offert la coquette somme de 130.000 dollars à la star du X, Stormy Daniels, en 2016, au moment même où la première dame attendait leur unique fils, Barron. Face aux révélations du Wall Street Journal, FLOTUS s'est mise en retrait, annulant ses obligations officielles et s'offrant une parenthèse spa à Palm Beach.

Cette première apparition depuis l'incident était donc très attendue. Et comme souvent en politique, plus que les sourires de façade, c'est la tenue qui a fait passer le message. À commencer par le choix de la maison française Dior qui signe cette tenue. Dès son arrivée à la direction artistique, Maria Grazia Chiuri a fait du féminisme son cheval de bataille l'inscrivant sur un tee-shirt devenu pièce culte dès sa descente du podium, floqué du slogan «We should all be feminists». Alors que son mari multiplie les propos sexistes, porter une griffe féministe pourrait être interprété comme un acte fort de distanciation.

Un symbole anti-Trump

Sans compter que le coloris blanc, symbolique du féminisme (on encourageait les suffragettes à l'afficher comme emblème du mouvement) s'est également rapidement imposé comme celui des anti-Trump. En février 2017, pour la première session du président au Congrès, les femmes démocrates l'avaient ainsi choisi pour soutenir les droits des femmes.

Ou encore à l'image des choristes qui accompagnaient la chanteuse Kesha sur la scène des Grammy Awards ce dimanche. Devant tant de symboles, ce choix de la première dame «semble donc une double claque au visage» du président américain comme le précise la journaliste du New York Times.

Un costume blanc pas si innocent

Certains verront enfin dans le choix de ce coloris immaculé un pied de nez général, venant prouver que l'ancien mannequin n'a pas été éclaboussé par le scandale qui vise son mari. Un costume métaphore de sa dignité de femme potentiellement trompée mais pas humiliée. Une façon de sortir de cette tempête la tête haute comme Hillary Clinton l'avait fait en son temps. Et c'est d'ailleurs bien à la candidate malheureuse à la présidentielle que la référence pourrait s'adresser, selon la journaliste du New York Times Vanessa Friedman. Et la reporter de rappeler que l'ancienne secrétaire d'État en avait fait sa signature stylistique. Elle avait en effet choisi un tailleur-pantalon craie de la marque Ralph Lauren pour accepter sa nomination comme candidate des démocrates à la mandature suprême, le 28 juillet 2016, ou encore pour affronter son rival Donald Trump lors de leur dernier débat télévisé, en octobre 2016. Elle avait encore choisi du blanc pour l'investiture du nouveau président.

Melania Trump, à qui l'on a jusqu'alors reproché sa trop grande discrétion et son manque d'engagement, ferait-elle de la résistance (pas si) passive ? En tout cas, la première dame nous prouve qu'un parti pris stylistique vaut parfois tous les discours. Reste à savoir si Donald Trump a bien reçu le message.

 

Melania Trump en blanc : un message anti-Trump ?

  • Donald Trump, né le 14 juin 1946 à New York, est un homme d'affaires, animateur de télévision et homme d'État américain, président des États-Unis depuis le 20 janvier 2017.

    Il travaille dans l'entreprise de son père, Elizabeth Trump & Son, pendant ses études à l’école de commerce de Wharton de l'université de Pennsylvanie. Il prend en 1971 la tête de l'entreprise familiale, qu'il renomme The Trump Organization.

    À partir des années 1970, il se constitue un empire immobilier et une notoriété grâce à des bâtiments prestigieux qui portent généralement son nom. Une partie de ses immeubles les plus connus — dont plusieurs gratte-ciel, parmi lesquels la Trump Tower — se trouvent dans l'État de New York, mais il en possède également dans d'autres pays. Propriétaire de casinos, de résidences de luxe et de terrains de golf, il réalise par ailleurs de nombreux investissements dans divers domaines (sports, médias et concours de beauté notamment). Célébrité médiatique aux États-Unis dès les années 1980, impliqué dans le secteur du divertissement télévisuel, il est de 2004 à 2015 l'animateur de l'émission de téléréalité The Apprentice.

    Il commence à s'impliquer en politique dans les années 1980, et s'affilie alternativement au Parti démocrate, au Parti républicain et au Parti de la réforme, pour lequel il brigue en vain la candidature à l'élection présidentielle de 2000. À nouveau affilié au Parti républicain à partir de 2012, il s'oppose à Barack Obama, dont il met en doute, pendant cinq ans, la citoyenneté américaine.

    En juin 2015, il annonce sa candidature aux primaires républicaines de 2016. Dès lors, sa personne et son discours cristallisent un grand nombre d'oppositions. Contre toute attente, il remporte les primaires. Face à la démocrate Hillary Clinton, il mène une campagne atypique en s'appuyant sur une équipe réduite et en développant un usage intensif des réseaux sociaux. Se présentant comme un adversaire de l'establishment et du politiquement correct, il emploie un ton belliqueux, multiplie les contrevérités et les déclarations controversées, en particulier avec des mesures radicales visant à réduire l'immigration (construction d'un mur le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, moratoire sur l'entrée des musulmans aux États-Unis). Son discours est considéré par les médias et ses opposants comme populiste, réactionnaire, nationaliste, isolationniste, protectionniste et climato-sceptique. Sa victoire à l'élection de novembre 2016 face à Hillary Clinton déjoue la plupart des pronostics.

    Lors de sa prise de fonction, il devient le président américain le plus âgé et le plus riche de l'histoire, ainsi que le premier à n'avoir jamais exercé précédemment de fonction politique ou militaire. Durant la première année de sa présidence, il signe une série de décrets controversés, dont l'un restreint l'immigration, annonce le retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat, remet en question l'adhésion des États-Unis à l'accord sur le nucléaire iranien et reconnaît Jérusalem comme capitale d'Israël. Son style de gouvernance inhabituel, en particulier sa communication offensive et fondée sur les réseaux sociaux, contribue à alimenter quasi quotidiennement les polémiques sur le plan national et international.

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