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April Balascio a toujours su que son père dissimulait un lourd secret, mais elle était loin d’imaginer l’horreur que susciteraient ses propres découvertes. Cette coach sportive américaine de 48 ans a fini par dénoncer le paternel criminel. Retour sur l’histoire d’une fille d'assassin en quête de résilience.

«J’ai vécu avec l’espoir de me tromper.» April Balascio aura attendu trente ans avant de se replonger dans son passé et de mener sa propre enquête. Trente ans de doutes, de déménagements impromptus, de suspicions éludées. Mue par son instinct, cette coach sportive américaine de 48 ans, mère de trois enfants, finira par découvrir l’abominable vérité. Et aura, enfin, le courage de tout raconter. Un de ces récits glaçants dont recèle l'Amérique, et relaté dans l'hebdomadaire américain People, paru le 22 janvier 2018.

"Nous avons quitté la ville immédiatement"

Des soupçons, April Balascio en a eus très tôt. «Les enfants ne sont pas stupides, raconte-t-elle. Il y avait des macchabées. Quelqu’un finissait toujours assassiné, où que nous vivions.» Dans les colonnes du magazine, elle se souvient nettement de ce jour fatidique où son père, Edward W. Edwards, l’a réveillée en trombes pour lui enjoindre de faire ses bagages en urgence. Elle a 11 ans et coule une adolescence paisible dans la ville de Watertown (Wisconsin). «Il y avait un camion de déménagement garé dehors, nous avons quitté la ville immédiatement», se souvient-elle avec effroi en évoquant ses quatre frères et sœurs.

En réalité, ces brutaux déménagements constituent presque un rituel. Dans chaque nouvelle ville, les Edwards restent entre six mois et un an. Avant d’être à nouveau réveillés sans sommations, au beau milieu de la nuit. Et de tout recommencer. Edward W. Edwards est un serial killer.

Un passé trouble

Edward W. Edwards a grandi dans un orphelinat, où il a été maltraité, avant d’être renvoyé de l’armée et de se tourner vers une vie criminelle. Emprisonné pour de petits braquages, il apparaîtra sur la liste des dix personnes les plus recherchées par le FBI en 1961. Adroit manipulateur, il surfe sur son image de voyou repenti et publie Métamorphoses d’un criminel, devenu un best-seller. Il apparaîtra même dans l’émission To Tell the Truth, où un panel de célébrités doit deviner quel participant est un ancien prisonnier.

C’est à cette époque qu’il rencontre Kay, la mère de ses cinq enfants. Père de famille modèle – en apparence – il achète des maisons, les retape puis les revend. Soucieux de se racheter une crédibilité, il rend service aux voisins, se montre charmant en communauté. Derrière les portes closes, il révèle un tout autre visage. «Il était violent, verbalement et physiquement, raconte April. Il a envoyé plusieurs fois ma mère à l’hôpital.» Sa fille se souvient aussi de sa fascination hors normes pour le crime. Il collecte des articles de journaux sur les meurtres du comté. Et propose régulièrement ses services à la police pour mener à bien les enquêtes.

"Il nous avait emmenés sur le lieu du crime"

Le 30 juillet 2009, Edward W. Edwards est inculpé pour le meurtre de Timothy Hack et Kelly Drew. Une fois en prison, le tueur en série passe aux aveux : il est aussi responsable du meurtre de Billy Lovaco, 21 ans, et de Judy Straub, 18 ans, tués d’une balle dans la nuque à Norton (Ohio). Des jours qui suivent ces deux derniers meurtres, April Balascio s'en souvient comme si c'était hier. «Mon père nous a emmenés, ma mère, mes frères et sœurs et moi, nous balader dans le parc où ils ont été assassinés. Il nous a emmenés dans les bois et je me souviens qu’il a crié quelque chose à ma mère. La seconde d’après, tout n’était qu’ambulances et sirènes… Il nous avait emmenés sur le lieu du crime.»

Quelques temps plus tard, la police découvrira avec stupéfaction qu’Edwards a aussi assassiné de sang-froid son propre fils adoptif, «Danny Boy» Edwards, pour toucher 250.000 dollars d’assurance-vie.

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"Mon père, ce serial killer"

  • William Edwards Deming, né le 14 octobre 1900 à Sioux City, Iowa, mort le 20 décembre 1993 à Washington DC, est un statisticien, professeur d'université, auteur et consultant américain. Bien que son nom soit attaché à la notion de qualité, son enseignement concerne toutes les branches du management d'une entreprise.

    Pendant la seconde guerre mondiale, Deming a contribué à l'amélioration de la production des industries d'armement aux États-Unis en créant un programme de formation à l'université de Stanford ; mais il est beaucoup plus connu pour son influence au Japon après la guerre et les nombreux séminaires de quatre jours qu'il a dirigés aux États-Unis de 1980 à 1993.

    À partir de 1950, Deming est entré en contact avec les directeurs généraux des plus grandes entreprises japonaises ; il a donné des conférences devant les ingénieurs et les cadres supérieurs de ces entreprises pour leur apprendre à améliorer la conception, la fabrication et la vente des produits grâce à de nouvelles méthodes, notamment des méthodes statistiques. Il a contribué ainsi dans une large mesure à la renommée du Japon en matière de produits innovants, de haute qualité, ainsi qu'à la montée en puissance de son économie, ce que l'Empereur du Japon a reconnu en le décorant en 1960 dans l'Ordre de seconde classe du Trésor sacré, la plus haute distinction que peut recevoir un étranger.

    Fondé en 1950, le Deming Prize1 donne lieu à une grande cérémonie chaque année au mois de novembre. Il est souvent assimilé à un "Prix Nobel" du management.

    Alors que Deming est considéré depuis longtemps au Japon comme un héros national, ce n'est qu'au moment de sa disparition en décembre 1993 qu'il a été reconnu par la presse américaine2 comme un personnage historique dont l'influence sur l'économie mondiale est considérable. Mais son enseignement est loin d'avoir été compris et mis en application par les grandes entreprises américaines.

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